Biographie de l’Auteur

Léon Tolstoï (Lev Nikolaïevitch Tolstoï) est l’un des grands romanciers de la littérature russe de la deuxième moitié du XIXe siècle. Ses romans décrivent la société aristocratique russe du XIXe siècle. Dans ses descriptions romancées, il n’hésite pas à exprimer sa pensée sur le pouvoir civil et ecclésiastique de son époque.

Biographie de Tolstoï

Léon Tolstoï est né le 9 septembre 1828 à Iasnaïa Poliana, propriété campagnarde de sa famille aristocratique. Il est le quatrième enfant de la famille. Sa mère meurt alors qu’il est encore en bas âge.

Il reste dans la propriété familiale jusqu’à l’âge de huit ans quand sa famille va s’installer à Moscou. Peu de temps après leur arrivée à Moscou, son père meurt et les quatre enfants sont recueillis par leur tante qui les emmène à Kazan, sur les bords de la Volga.

À seize ans, il s’inscrit à l’université de Kazan pour étudier les langues orientales. Mais les études ne l’intéressent pas, il se tourne vers le droit sans plus d’intérêt. Seules les études personnelles et la lecture le passionnent.

Dès sa sortie de l’université en 1848, il commence à écrire et publie dès 1852 un livre de souvenirs : Enfance.

Il s’engage alors dans l’armée pour rejoindre l’un de ses frères et se battre dans le Caucase. Puis, dès le début de la guerre de Crimée, il demande son transfert à Sébastopol où il participe au siège.

À la fin de la guerre de Crimée, il quitte l’armée et passe l’année 1856 à fréquenter les cercles littéraires de Saint Pétersbourg en compagnie d’Ivan Tourguéniev qui l’héberge.

En 1857, il fait un long voyage en Allemagne, France et Suisse et à son retour, il se retire dans la propriété familiale d’Iasnaïa Poliana. Il fait un nouveau voyage en Allemagne et en France en 1860 où il étudie les méthodes pédagogiques occidentales et publie des articles pédagogiques.

En 1862, à l’âge de 34 ans, il se marie avec la jeune Sophie Behrs, fille d’un médecin de Moscou. Il s’installe alors de façon permanente à Iasnaïa Poliana, préférant la vie paysanne aux mondanités de Saint-Pétersbourg. Il laisse Sophie s’occuper de leurs nombreux enfants pour se consacrer à l’écriture.

Après la publication d’Anna Karénine en 1877, au sommet de sa gloire, un profond bouleversement se fait dans son esprit. Tout son intérêt se porte sur les Évangiles qu’il traduit et commente. Il est profondément préoccupé par le sens à donner à la vie. Ses écrits sont alors destinés à faire connaître ses réflexions morales et religieuses.

Il mourra en 1910, à l’âge de quatre-vingt-deux ans dans la gare d’Astopovo. Il rejoignait le Caucase en train avec, semble-t-il l’intention de s’y installer après avoir quitté sa famille. Il reçut des funérailles grandioses où il est pleuré par tout le peuple russe.

L’œuvre de Tolstoï

Tolstoï a publié quelque quatre-vingts essais, nouvelles et récits divers et quatre romans :

Les Cosaques, publié en 1863. Un jeune aristocrate, Olénine, désenchanté de la vie à Moscou et couvert de dettes, s’engage dans l’armée qui intervient au Caucase. Au Caucase, il est séduit par la nature magnifique qui l’entoure. Il sympathise avec Lucas, un jeune Cosaque, qui est amoureux de la fille du logeur d’Olénine, Marion. Olénine s’éprend également de Marion. Toutefois, suite à une promenade en forêt, Olénine décide de faire le bien et renonce à Marion. Puis, sous la pression d’un ami, il décide de courtiser à nouveau Marion et lui demande sa main. Celle-ci lui demande d’attendre. Lucas est tué lors d’un affrontement avec des Tchétchènes. Olénine redemande la main de Marion qui la lui refuse. Olénine décide alors de retourner à Moscou.

Guerre et Paix, publié en feuilleton entre 1864 et 1869. Tolstoï y raconte l’histoire des guerres napoléoniennes avec la Russie entre 1805 et 1812 et y intercale une chronique de l’aristocratie russe de l’époque.

Anna Karénine, publié entre 1873 et 1877. Anna Karénine est mariée et mère d’un jeune garçon. En voyage à Moscou, elle tombe amoureuse du comte Vronski, officier frivole. Elle tente de lutter contre sa passion, mais finit par y succomber et se retrouve enceinte. Elle se sent alors profondément coupable et décide d’avouer sa faute à son mari. Elle songe à partir, mais l’amour pour son fils et une lettre de son mari lui demandant de sauver les apparences la décide à rester. Elle accouche difficilement d’une fille et obtient le pardon de son mari. Mais à la suite d’une nouvelle rencontre avec Vronski, elle décide de partir avec lui à l’étranger. De retour en Russie, Anna est prise de remords. Elle est envahie de tourments qui la conduisent à se tuer en se jetant sous un train.

Résurrection, publié en 1899. Le prince Dmitri Ivanovitch Nekhlioudov, militaire en permission, est convoqué au tribunal pour y être juré. L’une des accusées est son ancienne servante, Katoucha Maslova qu’il avait rendue enceinte dans sa jeunesse. Katoucha avait été renvoyée et avait dû se prostituer pour vivre. Elle est accusée d’avoir empoisonné un client violent et de lui avoir volé 3 000 roubles. Elle clame son innocence. Dmitri, pris de remords, cherche à lui éviter le bagne et en convainc les autres jurés. Mais une erreur de procédure la fait condamner à quatre ans de bagne en Sibérie. Alors, Dmitri fera tout pour la sauver du bagne et lui promet de l’épouser. Cela déclenchera en lui une « résurrection » morale qui le conduira à distribuer ses terres à ses paysans.